Depuis longtemps, j’ai en ma possession 4 bonshommes de différentes couleurs, particulièrement un vert et un rouge. Ils ont un peu l’allure des ampelmannchens de l’ex-Allemagne de l’Est servant à autoriser ou non la traversée des piétons.
Antérieurement à ces bonshommes, j’avais tenté l’utilisation d’un pendule mais il m’arrivait de douter de mon interprétation de ses mouvements. Alors je recommençais et avais quelques fois des réponses contradictoires.
Quand je crains que mon égo biaise une décision ou tout simplement quand je ne parviens pas à trancher par rapport à un choix comme « Vais-je ou ne vais-je pas aborder telle notion ? » ou « Vaut-il mieux que je mette cet expérientiel avant ou après la pause ? » alors je me concentre sur la situation, par exemple sur mon auditoire, ses attentes ou besoins, puis je tire à l’aveugle un bonhomme entre le rouge ou le vert. Suite à ce verdit, j’agis en conséquence et je ne le regratte jamais même si la décision dictée diffère de la logique, de l’évidence ou du gros bon sens.
Ce rituel m’est particulièrement utile ces temps-ci lorsque je rédige un billet pour l’un de mes blogues. Très souvent, un billet me semble « au point » mais lorsque je sonde mes bonshommes pour savoir si je dois l’envoyer, il arrive souvent que c’est le rouge –feu rouge– qui se manifeste. Alors je retarde l’envoi de ce billet pendant quelques heures voire une journée pour découvrir qu’il y avait bien lieu de le peaufiner soit dans sa forme soit dans son fond. Or cet opération peut se répéter quelques fois et ultimement, quand j’ai enfin le feu vert, je l’envoie.
Après avoir écrit et retouché les lignes qui précèdent, j’ai tiré un bonhomme à l’aveugle et c’est le vert qui est sorti. Alors, bonne lecture !